Histoire d'un blog pris dans la grande Histoire
Pour la grande Histoire, le 6 décembre 2013 restera le jour où le monde s'est réveillé avec l'annonce de la mort de Nelson Mandela.
Pour la petite histoire, cette date marque un évènement historique dans la vie de ce modeste blog: une fréquentation fantastique qui m'a étonnée, interrogée et puis touchée:
Des milliers de personnes sont passées rendre visite à ma demeure virtuelle pour y lire le poème préféré de Nelson Mandela, Invictus de William Ernest Henley
J'ai lu qu'il l'avait écrit sur le mur de sa cellule, à Robben Island, et qu'il le lisait chaque jour.
Que ce poème l'a aidé aussi à surmonter les épisodes les plus sombres de sa détention...
Des milliers de personnes, apprenant la mort du grand homme ont eu l'idée, sur tous les continents, dans de nombreux pays, de chercher ce poème sur internet.
C'est ainsi qu'ils sont tombés par le plus grand des hasards, sur ce blog : près de 3500 visiteurs et 4500 pages lues dimanche!
Je ne peux en tirer aucune vanité puisque ce ne sont pas mes mots qui ont attiré ces lecteurs.
Mais, passé le premier étonnement, j'ai aimé communier avec cette émotion mondiale, à travers cette fenêtre informatique toute particulière (le relevé statistiques de canalblog, qui est devenu bien inadéquat car il n'enregistre que les 100 dernières connexions.)
Et puis, j'ai souhaité adresser quelques mots à ces hommes et ces femmes qui, l'espace d'un instant étaient mes invités.
Je les ai invité à "tourner le regard vers l'intérieur", selon l'expression bouddhiste consacrée, pour que cette émotion ne reste pas sans suite.
J'ai souhaité ardemment que le monument dressé au grand homme disparu, à travers l'hommage planétaire qu'il reçoit, ne devienne pas écrasant et décourageant.
Que mes lecteurs se sentent en unité avec le témoignage qu'il a voulu porter.
Que l'émotion ressentie soit une porte ouverte, une source d'inspiration durable.
Mon message tout simple:
L'apartheid n'a pas disparu!
Il règne encore dans nos coeurs!
A chaque fois que je rejette l'autre parce que je ne le comprends pas, parce qu'il me semble trop différent de moi. Qu'il me fait peur, qu'il me bouscule dans mon confort et mes évidences.
Nous pouvons, chacun d'entre nous, là ou nous sommes, changer le monde.
Cela commence par se changer soi-même.
Mandela a profité de ses 27 années derrière les barreaux pour oeuvrer à cette métamorphose radicale qui a fait d'un activiste tenté par la violence, cet homme de paix, serein et digne que la planète a célébré.
Prenons exemple sur le colibri, qui, pris dans l'incendie, "fait sa part": gardons l'espoir d'un monde meilleur chevillé au coeur!