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Sur le chemin de la simplicité ...
30 juillet 2014

Mon mois sans Spider solitaire et sans Facebook

spidersans FB

Voici mon premier bilan d'une année de défis, d'une année sans.

Ce mois-ci, j'avais choisi de me passer de mon addiction à un jeu, assez populaire, tant sur tablette et ordinateur que sur smart-phone, j'ai nommé le Spider-solitaire. Si vous ne connaissez pas, (heureux êtes-vous!) c'est un jeu de réussite qui comprend trois niveaux de difficulté: un facile, un assez difficile et un autre, quasiment impossible!

Il offre la possibilité de voir en un clin d'oeil ses statistiques de réussites et de battre son propre record de vitesse.
J'ai commencé à jouer à ce jeu pour me détendre, en fin de soirée, dans les moments de creux de mes journées, pour faire une "petite" pause. Ce jeu vide la tête des soucis du quotidien, lorsque l'on est concentré sur sa suite, plus rien d'autre n'existe, comme par magie,

Vous pouvez passer des heures sur ce jeu car quand il se termine, que ce soit gagnant ou perdant, vous appuyez rapidement sur "nouveau jeu" et tout recommence dans un cercle infernal.

Il est très difficile de résister à cette tentation et les heures passent, insensiblement. Ce jeu est un vampire qui se nourrit de votre précieux temps de vie! Quand on éteint enfin, une impression de perte, une vague impression nauséeuse nous envahit...

un témoignage trouvé en ligne, qui pourrait aussi parler de Freecell ou de Candy Crush:

spidersolitaire

 

Une habitude de remplacement: la lecture

Au bout d'un mois sans Spider-solitaire, je peux dire que curieusement, ce ne fut pas trop difficile de m'en passer. Puisque l'addiction à ce dévoreur de temps commence au moment où l'on termine sa première partie et que l'on clique sur "rejouer", ne pas commencer du tout permet de sortir assez facilement de l'engrenage.

Bien sûr j'ai été tentée de temps en temps, lorsque j'avais envie de détente, d'évasion; dans les moments d'ennui dans le métro, lorsque j'étais trop fatiguée pour lire; en fin de soirée, une fois les enfants couchés et l'interminable liste des choses à faire enfin bouclée... Dans ces moments-là j'y ai parfois pensé.

J'avais décidé d'adopter une habitude de remplacement: lire pour profiter de ce temps à nouveau disponible. J'ai donc lu, un livre fabuleux de Dany Laferrière, L'Énigme du retour, dont je vous parlerai sans doute ici et un fascicule de commentaires sur le Fukanzazengi de Maître Dôgen par Maître Roland Yuno Rech. 

La clef du succès a été pour moi:

  • Désinstaller le programme de mon I-phone et de ma tablette pour mettre ce jeu hors de ma vue, hors de ma vie
  • Trouver une alternative attirante:
    Deux lectures qui m'ont passionnée et qui à leur manière m'ont aussi permis de me distraire des préoccupations du quotidien, non pas en me vidant la tête comme le Spider, mais en m'enrichissant de beauté, de la découverte d'Haïti, d'une meilleure vision de la pratique de zazen....
  • Accepter la sensation de vide et d'ennui lorsqu'elle se présente, sans chercher à y échapper à tout prix.

Vais-je réintroduire cette habitude?

La réponse est sans hésitation: non! c'est hors de question!

Et Facebook?

Facebook

Je n'avais pas prévu de me désinscire de Facebook en début de mois. C'est arrivé sur un coup de tête, comme une protestation silencieuse contre la place qu'a pris la création de Zuckerberg dans la vie de mon couple.

Je ne suis pas dépendante du réseau mais m'en retirer me permet d'observer quand même chez moi des réflexes conditionnés:

  • Lorsque je tombe sur une information insolite, un site intéressant, j'ai le réflexe de vouloir "partager" l'info, de cliquer 'j'aime". Et mon doigt en l'air, privé de clic, je vis un petit moment de solitude!
  • Je ne sais pas ce que postent mes amis, je ne vois pas leurs photos de vacances; je ne vois pas la réalité arrangée qu'ils sont tentés de partager virtuellement. Tout cela ne me manque pas.
  • Je n'ai plus l'illusion d'être en contact avec eux. Lorsqu'ils commencent vraiment à me manquer, je suis davantage encline à leur téléphoner!
  • Le plus difficile en fin de compte c'est cette impression d'être totalement exclue des discussions qui occupent mon homme toute la journée et dont il ne me dit rien le soir. Cela rend juste plus flagrant ce décalage - que j'avais l'illusion de combler en le lisant sur le réseau.
    Mais j'ai pris la décision de refuser d'apprendre par ce biais - au travers de ses discussions avec des inconnus - comment il va, ce qui le travaille...
    La frustration est donc là certes, mais je préfère plonger totalement en elle pour le moment, sans tenter de la combler artificiellement.

Vais-je réintroduire cette habitude?

Il y a maintenant deux options sur Facebook: supprimer son compte ou le désactiver. J'ai choisi cette deuxième option.
Mon compte existe donc encore, mais je suis invisible sur ce réseau et je réapparaîtrai à la seconde où je me reconnecterai. 
Pour l'instant la pause Facebook se poursuit. Au moins jusqu'en septembre... 

 

sans fb2

 

 

 

 

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par sainte Thérèse d'Avila

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