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Sur le chemin de la simplicité ...
25 janvier 2013

Episode 1: De l'optimisme bouddhiste

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En ce moment, je lis Le silence du Bouddha et autres questions indiennes de Roger-Pol Droit 

J'ai rencontré ce philosophe pour la première fois lors de mon premier séjour au temple zen de la Gendronnière où il venait donner une conférence et c'est donc avec une émotion particulière que je découvre son regard sur le Bouddha, près d'une décennie plus tard...

Dans ce livre, Roger-Pol Droit s'est interrogé sur cette étrange habitude qu'avait le Bouddha de se taire, ou de parler en silence... et sur "d'autres questions indiennes" comme le regard occidental posé sur le bouddhisme au 19ème siècle.

Alors voici la première d'une petite série de citations tirées de ce livre:

1er épisode aujourd'hui: l'optimisme bouddhiste: divergences entre le Bouddha et Schopenhauer

L'optimisme n'est pas le terme qui vient en premier lorsque l'on veut qualifier le message du Bouddha  car la première Noble Vérité n'est pas très engageante: "La vie est Dukkha" (souffrance, insatisfaction)

Mais... il est possible de se libérer de dukkha sans y laisser sa peau !

"Entre le bouddhisme et Schopenhauer apparaît là une différence importante. Le "diagnostic" bouddhique, qui perçoit la vie comme souffrante (plutôt que souffrance) du fait même de la soif de vivre, est tout entier orienté vers une vie débarrassée de cette soif, et délivrée de cette souffrance. Le Bouddha chirurgien entend guérir la vie. Schopenhauer ne voit d'autre issue que de guérir de la vie, qui en elle-même, est jugée par lui incurable. D'un côté la vie malade, de l'autre, la vie comme malheur. Ce n'est, à l'évidence, pas du tout la même chose." (p.87)

Après c'est une autre question de savoir ce que devient la vie sans désir, ce qu'est une vie d'éveillé... :

"Ce qui est Dukkha pour les bouddhistes, ce n'est pas la vie comme telle, mais le désir, en tant qu'il est engendré par l'ignorance. le lien de la vie et du désir peut et doit être rompu. Cette rupture est guérison, vie guérie. Vivre sans désirer n'est pas souffrir... Pour Schopenhauer, ce n'est pas vivre. Il n'y a pas de vie sans vouloir-vivre. "

A suivre: l'ascétisme bouddhiste et le silence du Bouddha...

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Le Livre de ma vie

par sainte Thérèse d'Avila

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