Indifférence

Plus que la fatigue, plus que l'inquiétude devant la maladie et les soucis financiers, c'est son indifférence qui est la plus cruelle.

Pleurer doucement ou craquer sans prévenir, avouer que mon coeur explose de chagrin, tomber de fatigue ou perdre l'appétit, rien ne lui arrache un petit mot doux, une parole apaisante, un semblant d'intérêt.

Il a toujours l'air surpris. "Qu'est ce qui se passe ?" Rien ne semble justifier à ses yeux cet état-là.

Et cette surprise, cette incompréhension, ce questionnement poli me vrillent le coeur. Rien de ce que je vis ne semble pouvoir susciter son intérêt, sauf éventuellement mon cheminement spirituel.

C'est ici et maintenant, dans ces circonstances bien précises, que je dois trouver au fond de moi la confiance, l'amour de la vie telle qu'elle est, la paix indéracinable.

Goûter les éclairs de douceur et de chaleur que chaque journée ne manque pas de m'offrir pour peu que j'accepte d'ouvrir les yeux et que je refuse de désespérer.

D'autres m'apportent cette amitié, cette chaleur humaine dont j'ai tant besoin.

Il me faut juste accepter que ce ne soit pas lui.