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Sur le chemin de la simplicité ...
14 mai 2014

Trungpa

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 « Ma rencontre avec l’enseignement et l’esprit de Chögyam Trungpa a été un éblouissement dont je ne me suis jamais remis. Une des plus grandes chances de mon existence. Il existe de nombreux maîtres importants, mais aucun n’a fait l’effort que fit Chögyam Trungpa de tout risquer, de tout remettre en question pour mieux comprendre le sens de sa tradition et savoir la transmettre dans sa quintessence la plus vivante. Lire une ligne de lui, c’est le reconnaître. Son style est tellement unique. Il a enseigné des milliers de fois — sans jamais se répéter. Son œuvre en anglais, comporte pour l’heure huit volumes de cinq à six cents pages. Et ce n’est que la face visible d’un immense iceberg. Transmettre quelque chose d’une telle incandescence, d’une telle liberté, d’un amour aussi fulgurant, voilà mon aspiration la plus profonde. » 

Fabrice Midal 

J'avais lu un livre de Chögyam Trungpa, La certitude de la Voie, que j'avais cité brièvement ici. Déjà le ton de Trungpa, si proche, si concret et en même temps si radical, m'avait étonnée. 

Devant les métamorphoses qu'il provoque chez ceux qui le découvrent, j'ai eu envie, moi aussi de découvrir la force de son enseignement et de vivre cette profonde transformation du regard. Je me suis donc plongée dans sa biographie, écrite par Fabrice Midal, fondateur de l'école occidentale de méditation. Le titre en français: Trungpa, L'homme qui a introduit le bouddhisme en Occident.

A chaque page, une citation m'interpelle. J'ai donc décidé de lui consacrer plusieurs billets, au fil des thèmes si nombreux abordés par Trungpa, par l'intermédiaire de Fabrice Midal. Ce sera pour moi l'occasion de garder trace de ces fulgurances qui sont autant de souffles d'air frais et vivifiant pour ma vie et ma pratique et l'occasion également de noter les quelques réflexions/questions que ces paroles m'inspirent.

Je vous invite donc à voyager avec moi, au fil de ma lecture,  au pays de Trungpa, ou, pour être plus juste, à voyager dans notre monde ordinaire en adoptant le point de vue révolutionnaire (et souvent dérangeant parait-il) de Trungpa!

Pour commencer, une citation sur l'effet provoqué par Trungpa, tant par ses enseignements que par son comportement, et cela, chez Fabrice Midal lui-même:

«Je dois reconnaître que lorsque j'ai rédigé cet ouvrage [...], il m'est arrivé d'être choqué au point de penser arrêter ce travail.
C'est une chose que de constater parmi les maîtres du passé une extrême démesure; en être le contemporain est bien plus inconfortable. [...] L'enseignement du Bouddha, a expliqué Chögyam Trunga dans toute son oeuvre, est une leçon pour se détendre dans l'insécurité et l'absence de sol stable.
Il ne faut pas avoir peur du chaos, mais apprendre à se relier à lui.

Pour un maître de la folle sagesse, plus la confusion est intense, plus la possibilité d'entrer en relation avec l'espace ouvert, sans préconception est grande. Dans une telle situation, l'insanité de l'ego est complètement exposée. Il n'est pas possible de faire le chemin sans être prêt à recevoir une telle claque dans la figure, qui paradoxalement est aussi la source d'un véritable soulagement, car nous cessons alors enfin de nous illusionner.» p.162-163

 

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Commentaires
D
D'après mes propres constatations, Trungpa n'a pas transmis la quintessence de sa tradition, mais plutôt l'écume. Car, pour savoir s'il en a transmis la quintessence, il faudrait en avoir soi-même une certaine connaissance, me semble-t-il, sinon comment peut-on en juger ? <br /> <br /> La tradition de Trungpa, c'est le Vajrayana, et la quintessence du Vajrayana, ce sont les six yogas de Naropa. Pourriez-vous s'il vous plaît m'indiquer un seul passage de ses livres qui transmettrait une partie même minime de l'un des six yogas de Naropa ? Ou qui listerait leur contenu, à défaut de l'enseigner précisément ? (...Ah oui mais au fait où peut-on trouver la liste de leur contenu pour comparer...?)
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E
Chogyam Trungpa a surtout dérangé parce que son mode de vie n'était pas très conforme à l'idéal bouddhiste (et à n'importe quel modèle de bonne santé psychique). Il est mort alcoolique, semblerait-t-il. Personnellement, ça diminue mon enthousiasme pour ses écrits et plus encore pour son parcours de vie. <br /> <br /> Mais j'avais lu un livre de lui assez intéressant, et surtout clair. J'imagine qu'il serait bien plus difficile de revenir aux textes dont Trungpa s'était inspiré pour écrire ses bouquins...
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par sainte Thérèse d'Avila

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