Vivre sans électricité
Une coupure générale de courant a affecté ma rue il y a quelques jours. Juste quelques heures. Juste le temps de me rendre compte à quel point nous sommes dépendants de la fée électricité.
Chez moi, sans électricité, je ne peux plus faire la cuisine, chauffer l'eau de mon yannoh ou de ma douche. Je ne peux plus téléphoner, encore moins surfer sur le net ou regarder la télé bien sûr. Je ne peux plus m'éclairer, me chauffer ou conserver mes aliments. Je ne peux plus écouter la radio, savoir l'heure qu'il est ou laver mon linge.
Heureusement je ne suis pas restée enfermée dans l'immeuble (les portes se sont déverrouillées) ou pire encore: dans l'ascenseur.
Il se trouve qu'une jolie coincidence a fait que je m'intéresse ces derniers jours à ces rares personnes qui font le choix de vivre sans électrcité.
Il ne s'agit pas pour eux de refuser simplement le réseau national et l'utilisation indirecte de l'énergie nucléaire. Il s'agit de refuser l'électricité, même éolienne...
Marc, Lotti et leurs deux enfants vivent ainsi dans une maison à la campagne en s'éclairant à la bougie, en se couchant avec les poules. Ils vivent en semi-autarcie. Cultivant leur potager et conservant les fruits et les légumes pour l'hiver. En pédalant 3 km vers la cabine la plus proche pour téléphoner. Le père pédale un astucieux système qui lui permet de moudre la farine qui sert ensuite à faire deux pains pour une semaine. Ils vivent en vendant des herbes aromatiques. En regardant la vidéo, je me suis dit que cette cohérence de vie correspond parfaitement à l'une des marches du noble sentier octuple, enseigné par le Bouddha: les moyens d'existence juste.
La vidéo, très inspirante, est visible ici