La mauvaise herbe

Voilà une rentrée sur les chapeaux de roues qui ne me laisse pas vraiment le loisir d'écrire.

Cependant, on peut être hyperactif et chantonner à longueur de journée un air un peu anarchiste, véritable hymne, sur un rythme bien enlevé, à la liberté et à la singularité:

"Je suis de la mauvaise herbe, braves gens, braves gens,

C'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbe,

Je suis de la mauvaise herbe, braves gens, braves gens,

Je pousse en liberté sur les chemins mal fréquentés,

Tralalala, lalalala, lala,

Et j'me demande pourquoi mon Dieu, ça vous dérange que j'vive un peu..."

Brassens

J'ai redécouvert cette chanson à l'occasion d'une balade théâtrale, organisée, dans les rues de mon quartier, par une joyeuse équipe de jeunes comédiennes qui nous ont emmené sur les traces des grandes figures de la Commune de Paris, qui a tant marqué l'histoire de l'est parisien. 

 Nous avons pu découvrir en famille le jardin de l'église orthodoxe saint-Serge, qui a la particularité d'abriter avec bienveillance tout un tas de mauvaises herbes, appelées ici "plantes compagnes", car elles ont toujours accompagné les cultures des hommes et ont souvent révélés de fabuleuses vertus médicinales. (Dixit notre guide car, personnellement, je ne connais rien en la matière hélas !)

Pour clore cette balade enchantée, là, sur le trottoir que j'emprunte quotidiennement, nos comédiennes ont entonné en coeur cet air de Brassens, on ne peut plus approprié, au carrefour entre le potager et l'esprit libertaire de la Commune...

 Un beau souvenir qui marquera désormais mon trajet quotidien vers la nourrice de la Princesse.

Brassens - La mauvaise herbe