Des vents contraires
Olivier Adam
L'article d' Aimée-Rose Rozet-Silvestre présente, mieux que je ne saurais le faire, ma lecture de ces derniers jours. Olivier Adam a ce don de faire lever en moi un sentiment de profonde familiarité avec ces personnages si attachants, abimés, désorientés mais courageux. Et puis de ces paysages de Bretagne que je connais fort peu finalement, j'en ressens encore le vent qui fouette et burine les corps en ranimant ainsi les coeurs désespérés.
« Voilà un bien joli livre... Joli (même si cet adjectif n'est pas du genre à plaire à Olivier Adam !) parce qu'il sonne juste. L'histoire est - malheureusement - crédible : Paul et ses deux enfants, Clément et Manon, tentent de survivre après la disparition de leur mère, dont on découvre le sort juste à la fin du livre.
Et l'on s'attache à ces enfants, si "vrais" dans leur chagrin et leurs réactions, et à leur père, qui, sans être un surhomme, fait face à l'adversité avec amour, tendresse et courage. Le ton n'est pas pleurnichard... Bien au contraire ! Olivier Adam écrit plutôt avec rage. Mais il sait aussi parler de la Bretagne, où il s'est réfugié, et dont le ciel, la mer, leurs couleurs accompagnent ses états d'âme.
Le tout donne un livre attachant, malgré quelques longueurs et quelques partis pris - pauvres institutrices ! Et, comme ils sont désormais des nôtres, on voudrait bien savoir ce que vont devenir Paul, Clément et Manon... »
L'Express, 23/04/2009